Le Niger affiche une solde des échanges déficitaire de 80 milliards de Fcfa en 2020
80 milliards de Fcfa de déficit pour le solde des échanges entre le Niger et l’extérieur en 2020. C’est l’information capitale à noter durant la 14ème journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger présidée par le ministre des Finances Ahmat Jidoud. Les raisons de ce déficit dans cet article.
Le Niger affiche une solde des échanges déficitaire de 80 milliards de Fcfa en 2020.
L’information a été fournie mercredi durant la 14ème journée de diffusion des comptes extérieurs du Niger présidée par le ministre des Finances Ahmat Jidoud dans ses locaux en présence de Maman Laouan Karim, Directeur national de la BCEAO.
Le solde global de la balance des paiements est déficitaire de 80 milliards de fcfa alors qu’elle affichait un résultat excédentaire de 317,9 milliards de Fcfa en 2019.
Une chute vertigineuse qui se justifie par la dégradation du compte financier (Il rend compte de l’écart entre les recettes et les dépenses), du revenu secondaire et à une réduction de la balance des biens et services. Selon le ministre des Finances, cette période coïncidant avec la Covid-19 a été aussi pour beaucoup.
L’année 2020, poursuit M. Jidoud, a été marquée par la chute des investissements de portefeuille et des investissements directs étrangers qui pourtant avaient bien marché en 2019 à cause de la tenue de la Conférence de l’Union africaine dans le pays. Cette chute a été accentuée par la baisse des aides budgétaires et les réceptions des ONG tout comme la baisse des transferts publics et privés.
Ce qui fait croire que le déficit commercial reste la cause principale du solde très peu reluisant des transactions courantes.
«A cet égard, le caractère structurel de ce déficit courant et la faiblesse de nos exportations nous interpellent sur la nécessité de mettre en œuvre des mesures d’envergure, destinées à améliorer sensiblement l’appareil productif du Niger et renforcer la compétitivité des entreprises orientées vers l’exportation,» commente Ahmat Jidoud.
Solutions
Pour rectifier rapidement le tir, le jeune ministre recommande la mise en œuvre d’une stratégie de diversification des filières productives disponible dans le programme de renaissance Acte III. Tout comme la poursuite des réformes engagées par le gouvernement surtout dans le cadre de l’optimisation des opportunités offertes par l’opérationnalisation de la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAF).
La balance des paiements affichent un bref résumé de l’économie nationale. Les secteurs les plus dynamiques à l’exportation durant une période sont connus. Les différents postes de cette balance des paiements sont scrutés par le gouvernement et la banque centrale pour mieux piloter la politique économique du pays.
Guevanis DOH
