Le Mali réplique après les « fortes » sanctions de la CEDEAO
Le Mali réplique automatiquement après les « fortes » sanctions prises hier par la CEDEAO contre la junte militaire au pouvoir. Voici in extenso les décisions prises par les autorités maliennes tout comme celles de la CEDEAO.
Le Mali dit non à la brimade et réplique après les fortes sanctions de la CEDEAO.
Hier nuit, quelques heures après les dures sanctions de la CEDEAO, le gouvernement de transition du Mali a lu une déclaration sur la télévision nationale. Dans la déclaration, le porte-parole de l’Exécutif pour la circonstance fait savoir que le Mali n’est ni impressionné ni intimidé par les sanctions de la CEDEAO qu’il juge manipulée par des « puissances extrarégionales ».
Sur la base de la réciprocité, le Mali informe qu’il ferme ses frontières avec les pays membres de l’instance sous régionale, se réserve le droit de réexaminer son adhésion à ladite entité et rappelle ses ambassadeurs accrédités auprès des Etats concernés.
Sanctions de la CEDEAO
Quelques heures plus tôt dans la journée du dimanche, les chefs d’Etats membres de la CEDEAO se sont réunis en session extraordinaire à Accra pour adopter de sanctions très dures avec effet immédiat contre le Mali. Parmi ces sanctions, l’on note la fermeture des frontières entre le Mali et les pays membres de la CEDEAO, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques, le gel des actifs maliens au sein de la Banque Centrale des États d’Afrique de l’Ouest, le rappel des ambassadeurs des pays membres au Mali, la suspension des transactions sauf pour les produits de première nécessité et pharmaceutiques.
La CEDEAO reproche à la junte au pouvoir le non respect de l’échéance de février 2022 donnée par la communauté internationale pour organiser les élections et transférer le pouvoir aux civils depuis le putsch d’août 2020. Une décision que le Président de la junte, le colonel Assimi Goita dit ne pas pouvoir respecter compte tenu de l’insécurité dans le pays.
En lieu et place, il a organisé des assises nationales. Le 30 décembre dernier, les participants auxdites assises au Mali ont décidé de prolonger la transition militaire de « six mois à 5 ans. » La délégation dépêchée par la junte au pouvoir auprès des différents pays de l’instance sous régionale ces derniers jours n’a pas permis d’éviter les lourdes sanctions.
Abdoulaye Ali